A quoi ça tient

Publié le par Gabrielle

Comme quoi au final, ça tient à quoi ? Quelques envois d'ondes sonores et lumineuses, des regards et une voix un peu grave.

Et vaille que vaille je trainais mes basques en cours, parfois débordante d'un enthousiasme qui retombait comme un soufflé raté -aucune idée, je n'en ai jamais fait-, bien, bien avant d'être utilisé. Quand il montait.

Un ennui ferme et presque paisible, une lancinante question de fond sur ce que je pouvais bien foutre là au final, à gamberger sans rien comprendre, à parfois tenter de soulever le voile du "et après ?" pourle rabaisser bien vite avant le drame de la chute libre.

 

A quoi ça tient, vraiment, cette discutable réussite scolaire qui reste le seul domaine de non échec. Cette fierté de toujours, d'y réussir à peu près et d'aimer comprendre. S'ils savaient, ceux là derrière qui sourient fièrs de leur fille, celui là qui m'en veut d'une visible réussite sans jamais comprendre qu'elle n'est que le verni sur l'abîme.

S'ils savaient à quoi ça tient, à peine plus que le dernier choix par élimination et trouille des autres ; juste à peine plus, mais combien plus.

 

Deux regards et quatre mots, juste assez pour relancer la machine à rêver. S'il y a si peu qui tienne autour de moi, si la seule ligne à peu près fixe est celle de l'école, faut bien que j'y trouve de quoi remplir les vides ailleurs.

Il n'avait pas besoin d'être au courant pour savoir comment j'en rêvassais. Les autres ne l'avaient pas plus été sans entraver une imagination... Oh, pas si débridée, voyons, garnements délurés. Juste assez pour tenir en équilibre sur une mosaïque façon vide et cailloux, comme celles qu'on retrouve aujourd'hui, moches et ternies.

 

Mais merde il fallait qu'il soit là. Tu comprends ? Tu pouvais pas partir comme ça !

Pas comme ça alors que c'était sur toi que j'avais ancré mon navire de l'année.

Merde merde merde. Et surtout pas pour ça, pour ce que je n'ai pas le courage d'essayer, du moins pas cette année, ni la suivante sans doute et puis après trop tard....

 

 

Bien sur t'en savais rien et franchement ça vaut mieux. Casse toi j'ai pas besoin de toi, tu verras !

Bien sur t'en savais rien. Bien sur, je vous arrête vous les autres et vos conseils à la noix. Bien sur que je t'ai pas laissé partir comme ça, j'ai lancé une bouteille de ton coté, j'ai au moins posé la question, à défaut de franchement tenter de te retenir. J'ai déjà si peu les arguments pour moi alors en trouver pour toi... T'aurais bien pu finir par me convaincre, couillon.

 

Ouais, au final c'est sans doute pas plus mal que t'ai pas répondu.

 

Connard.

Publié dans Adressé

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
<br /> Ici c'est l'été indien, je ne peux pas t'aider, 18° cet après-midi :-)<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Bon alors juste un petit peu de fluide de douceur... si c'est ce dont tu as besoin bien sûr...<br /> <br /> <br />
Répondre
G
<br /> <br /> Un chocolat chaud en observant la neige tomber ;)<br /> <br /> <br /> <br />