L'horizon chimérique

Publié le par Gabrielle

Un coup de coeur qui m'est tombé dessus pas hasard chez Terres de femmes. L'ensemble du poème est disponible chez ma référence préférée.

L'égoïste dirait que des fois, il a des choses qu'on croirait écrit pour soi ; j'aime à penser qu'on est tellement à partager les mêmes rêves, que de temps en temps ils tombent sur un de ceux qui savent les exprimer !

 

 

Vaisseaux, nous vous aurons aimés en pure perte ;
Le dernier de vous tous est parti sur la mer.
Le couchant emporta tant de voiles ouvertes
Que ce port et mon cœur sont à jamais déserts.

La mer vous a rendus à votre destinée,
Au-delà du rivage où s’arrêtent nos pas.
Nous ne pouvions garder vos âmes enchaînées ;
Il vous faut des lointains que je ne connais pas.

Je suis de ceux dont les désirs sont sur la terre.
Le souffle qui vous grise emplit mon cœur d’effroi,
Mais votre appel, au fond des soirs, me désespère,
Car j’ai de grands départs inassouvis en moi.

 

 

Jean de la Ville de Mirmont, L'horizon chimérique, V

Publié dans Cité

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