Cruauté
(le mot même me fait horreur)
Il est tellement de douleurs, volontairement ou non infligées. L'homme exploite peut être l'homme, mais bien tout autant le meurtrit-il avec plaisir.
Oh vous me direz c'est un peu fort ; c'est vrai il y a les lois, il y a les devoirs et les droits, qui espèreront nous maintenir quoi.
Mais il est tellement simple de faire mal, même sans s'en donner la peine, et tellement courant. Tellement simple que c'est n'est pas, la plupart du temps, conscient.
Est-pn cruel par habitude, ou aime-t'on assez l'être pour opposer des oeillères à la morale ?
Il est si facile de ne pas voir, de faire comme si ne pas savoir.
On s'élève quand on nous le demande, contre la violence, la cruauté, l'humiliation, bien sur tout ça c'est mal.
Ils passent leur journées à en rire, à y jouer.
Feront-ils un jour le lien, est-ce mon esprit malade qui en voit un ? Malade de violence, de douleur, d'humiliation et de souffrances.
Ils semblent ne pas voir que chaque jeu, chaque plaisanterie iy simulation, pour rire, de cruauté, lui est une raison d'exister. C'est se faire caution d'un monde qui ne tourne douloureusement pas rond.
Ils aimeront mieux, cependant, ne pas le voir, ne pas y croire. La conscience est facile à garder blanche, pour peu que la peinture soit opaque.
Souvent ils ne le voient pas ; et quand bien même. Ils jouent à faire mal, ils aiment à humilier, ils rient du mal des autres -en jeux d'autant plus, lorsqu'ils l'ont infligé-, ils fantasment sur une cruauté idéalisée.
Ils trouvent drôle, et même tentant, de jouer à faire mal pour de vrai, de jouer la grande cruauté, celle qu'en vrai même eux n'accepteraient jamais. Ils appliquent au quotidien celle qu'ils peuvent.
Ils aiment mieux ne pas voir, que rire de la cruauté c'est lui permettre d'exister. C'est permettre à d'autres de la pratiquer.
Ils trouvent drôle ce qui me fait horreur, tentant ce que je vois terrifiant. Ils fantasment, j'en cauchemarde éveillée.
Mais ce serait moins drôle si on enlevait à l'humanité ses fantasmes et ses jeux, en fusse-t'elle apaisée.