Cruauté

Publié le par Gabrielle

(le mot même me fait horreur)


Il est tellement de douleurs, volontairement ou non infligées. L'homme exploite peut être l'homme, mais bien tout autant le meurtrit-il avec plaisir.

Oh vous me direz c'est un peu fort ; c'est vrai il y a les lois, il y a les devoirs et les droits, qui espèreront nous maintenir quoi.


Mais il est tellement simple de faire mal, même sans s'en donner la peine, et tellement courant. Tellement simple que c'est n'est pas, la plupart du temps, conscient.

Est-pn cruel par habitude, ou aime-t'on assez l'être pour opposer des oeillères à la morale ?

Il est si facile de ne pas voir, de faire comme si ne pas savoir.


On s'élève quand on nous le demande, contre la violence, la cruauté, l'humiliation, bien sur tout ça c'est mal.

Ils passent leur journées à en rire, à y jouer.


Feront-ils un jour le lien, est-ce mon esprit malade qui en voit un ? Malade de violence, de douleur, d'humiliation et de souffrances.

Ils semblent ne pas voir que chaque jeu, chaque plaisanterie iy simulation, pour rire, de cruauté, lui est une raison d'exister. C'est se faire caution d'un monde qui ne tourne douloureusement pas rond.

Ils aimeront mieux, cependant, ne pas le voir, ne pas y croire. La conscience est facile à garder blanche, pour peu que la peinture soit opaque.


Souvent ils ne le voient pas ; et quand bien même. Ils jouent à faire mal, ils aiment à humilier, ils rient du mal des autres -en jeux d'autant plus, lorsqu'ils l'ont infligé-, ils fantasment sur une cruauté idéalisée.

Ils trouvent drôle, et même tentant, de jouer à faire mal pour de vrai, de jouer la grande cruauté, celle qu'en vrai même eux n'accepteraient jamais. Ils appliquent au quotidien celle qu'ils peuvent.


Ils aiment mieux ne pas voir, que rire de la cruauté c'est lui permettre d'exister. C'est permettre à d'autres de la pratiquer.


Ils trouvent drôle ce qui me fait horreur, tentant ce que je vois terrifiant. Ils fantasment, j'en cauchemarde éveillée.
Mais ce serait moins drôle si on enlevait à l'humanité ses fantasmes et ses jeux, en fusse-t'elle apaisée.

Publié dans Divers

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S
J'ai tenté aussi une petite réflexion à propos de la cruauté...<br /> <br /> http://solita.mi-blog.net/post/Betes-de-somme-ou-la-charge-de-la-cruaute-9789
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C
http://cribas.fr/post/2008/12/04/Le-pouvoir-des-paroles-impuissantes-a-Gabrielle
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C
Si mon chat mesurait deux mètres et pesait cent kilos, il ne miaulerait pas pour me quémander sa nourriture, je serais déjà mort. Il ne pèse que quatre kilos, alors, rusé il fait semblant de s'écraser. Par contre, avec les souris, j'ai remarqué qu'il se la jouait pirate...<br /> Je dis ça, pour rire, sinon je suis comme toi, le fantasme de la domination me semble être une étroitesse d'esprit. J'ai renoncé tout de suite, moi, à tenter de changer le monde par des actes. Je n'en suis pas fier, je n'en ai plus honte. La tache me semblait de toute façon, inutile et nauséabonde.
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C
Jésus? Et encore, ce n'était qu'un film!<br /> Ce que je veux dire, c'est qu'il est vain de chercher à ne jamais blesser personne, "à connaître les zones de souffrance de l'autre". Je peux blesser ma boulangère parce que mon regard n'a pu s'empêcher de fixer l'index de sa main droite, alors que depuis trois mois elle souffre beaucoup de l'effet visuel que comporte sa mycose. Je ne connais pas ma boulangère. Ceci n'est qu'un exemple. Je la blesserai un peu moins parce que j'achèterai quand même ma baguette de pain, et ne la jetterai à la poubelle qu'une fois arrivé chez moi.<br /> Bien entendu je caricature.
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G
<br /> Bien sur, ce n'est pas ce que j'espérais dire.<br /> On peut toujours faire mal d'une manière ou d'une autre sans le vouloir.<br /> <br /> C'est le fantasme de faire mal qui me rend nauséeuse, toutes ces simulations de cruauté, en paroles ou en gestes.<br /> Exemple simple, il y a dans un certain parc d'attraction en région parisienne, symbolisé par une souris populaire, une activité fort appréciée sur le thème des pirates.<br /> Les visiteurs de tous âges y sont invités à prendre place à bord de petits navires, d'où une charmante ballade leur est proposée, au milieu d'un village pris d'assaut par les pirates.<br /> Le paysage n'y est, à mon sens, que scènes de tortures, pillages et amusement des uns à la souffrance des autres.<br /> Voilà l'amusement que je ne trouve pas, dans la douleur de l'autre et le fantasme d'y participer.<br /> <br /> <br />
A
Il est parfois difficile de ne pas être cruel. Je veux dire qu'on peut l'être involontairement. Il faut se mettre à la place de l'autre, connaître ses zones de souffrance, c'est une alchimie fine d'être bon...<br /> Qui en a la patience ?
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